Lors de l’examen des candidatures à la Présidentielle, le Conseil constitutionnel a rejeté celle d’Ousmane Sonko. Une conséquence du refus de la DGE (Direction Générale des Élections) de lui délivrer les fiches de parrainages et la CDC (Caisse des dépôts et des Consignations) d’encaisser sa caution puisque Sonko ne figure pas sur le fichier électoral. Mais les choses ont pris une autre tournure lorsque Mouhamed Ben Diop, puis Mary Teuw Niane, ont déclaré qu’ils n’étaient pas dans le fichier alors qu’ils ont reçu leur fiche de parrainage.
Pour Ousseynou Ly, membre de l’ex-parti Pastef, la DGE et le Conseil Constitutionnel doivent des explications aux Sénégalais. “Alerte ! Ils ne nous disent pas la vérité. Désormais, ils sont deux (2) candidats recalés au parrainage dont les noms ne figurent pas sur le fichier électoral. Après monsieur Mouhamed Ben Diop, c’est autour du professeur Mary Teuw Niane, suite à son analyse de ses parrains rejetés, de déclarer que lui-même candidat fait partie de ses parrains rejetés pour non présence au fichier électoral. En rire ou en pleurer ? Le Conseil constitutionnel et la DGE nous doivent des explications. Une institution n’exige pas du respect. C’est à elle d’avoir une posture qui enlève tout soupçon de la tête du citoyen. Quand des lois protègent les institutions, ce n’est pas pour qu’elles s’en servent comme voilure pour violer les règles du jeu applicables à tous”, a-t-il écrit.
Selon lui, la Présidentielle de 2024 risque d’être entachée. “L’opacité qui entoure le fichier électoral et les outils techniques mis à la disposition du Conseil constitutionnel pour le contrôle des parrainages soulève une problématique sérieuse sur la fiabilité des moyens de contrôle et l’impartialité de tous les acteurs impliqués dans le processus”, a-t-il ajouté.